C'est incroyable le nombre de fois où on nous pose la question "Alors est-ce que Paris est moins cher que New York ?," "Faut-il investir à New York ," "Que pensez-vous de l'achat d'un loft à Brooklyn ?"
...Et bien la réponse est...oui ET non...
Comme le dit si bien mon associée, Lara, qui a vécu 3 ans à New York, le problème des annonces immobilières à New York est le même qu'à Paris, sauf qu'il y en a plus...En ce moment par exemple, vous trouvez de nombreuses annonces dans les vitrines et tout simplement de nombreuses agences immobilières, quelquefois 3 sur un bloc, crise oblige ! Cela ne veut pas dire pour autant, que les appartements à vendre sont de qualité et même loin de là. Donc en résumé, après avoir passé un Noël new-yorkais, et avoir pris la température du marché immobilier, on peut dire que des annonces il y en a, mais la qualité n'est pas toujours au rendez vous....
En fait, on peut dire que Brooklyn semble beaucoup plus accessible que Manhattan et surtout, avec un côté français, créatif qui ne vous donne qu'une seule idée en tête : acheter un loft à Brookyn avec des copains français...
Après, comme le dit souvent Lara, attention aux pièges car aux Etats-unis, il faut bien regarder, les charges d'entretien de l'immeuble, la possibilité qu'octroie la copropriété de louer votre appartement ou pas, les frais d'entretien de l'immeuble en général (beaucoup plus élevés qu'à Paris)...Bref, si le prix d'achat au départ semble beaucoup plus intéressant qu'à Paris, la facture globale ne l'est pas forcément car attention aux charges de copropriété...Un loft, implanté dans un condominium de luxe qui offre des services haut de gamme avec majordome et tous les services dont vous rêvez, saura générer des charges très importantes, presque l'équivalent d'un loyer mensuel parisien...
En effet, quand une copropriété new-yorkaise doit faire réaliser des travaux importants, elle contracte généralement un prêt, dont les mensualités sont remboursées par une augmentation de charges des propriétaires.... il n'est donc pas rare de payer 1500 dollars de charge par mois pour un appartement d'une centaine de m2, dans un immeuble sans doorman et sans service particulier, juste parce-que la façade a été ravalée quelques années auparavant!
En plus de ce type de mauvaises surprises, accéder à la propriété à New York peut être un parcours du combattant encore plus rude qu'à Paris.... c'est dire !
Il existe 2 types de classifications d'immeubles: les condominiums (copropriété "standard"), et les co-ops (système de coopérative), ce 2e système représentant 85% des immeubles new-yorkais.
Quand on achète dans un co-op, on devient co-actionnaire d'une société immobilière, et il faut être "approuvé" par le "board" (conseil d'administration de la société, formé par quelques co-propriétaires élus), c'est-à-dire être "accepté" dans l'immeuble! Et ce, sur la base de critères qui peuvent être très variables et .... tout à fait subjectifs. C'est la raison pour laquelle Madonna n'a pas pu, il y a quelques années, acheter l'appartement qui lui plaisait dans l'Upper East Side, car les copropriétaires n'ont pas eu envie de s'encombrer d'une voisine aussi connue, quelle que soit sa situation financière.... Le board de l'immeuble fixe aussi plusieurs autres "règles": il décide notamment de l'apport financier que doit avoir le nouvel arrivant (parfois il faut avoir plus de 50% du prix de l'appartement en apport), et des pénalités à appliquer si le propriétaire souhaite louer son appartement. Pas idéal quand on souhaite acheter pour investir en location..... et également quand on pense à la revente (car il faudra trouver un acquéreur susceptible d'être à son tour "adoubé" par le board!)
Acheter à New York: certes un achat immobilier tentant mais qui nécessite une véritable réflexion, afin de bien inclure toutes les contraintes et charges annexes, afin d'éviter les mauvaises surprises!!