Berlin: La capitale la moins chère d'Europe
Pour cette série d’articles sur les capitales européennes autant commencer par la capitale aujourd’hui la moins chère: Berlin
Avec des prix ne dépassant du 4000 euro le mètre carré pour le haut de gamme, Berlin est une ville qui reste attractive financièrement malgré son développement. Par ailleurs le coût de la vie berlinoise est lui aussi intéressant : vivre à Paris est en moyenne 14% plus cher que de vivre à Berlin.
Pourtant pour Berlin, prix bas ne rime pas avec faible niveau de vie. En effet la ville est devenue harmonieuse et conviviale et « rend accro » d’après de nombreuses personnes ayant gouté à ses charmes. Entre culture et divertissement Berlin offre à ses habitant (et à ses 7 millions de touristes annuel) de nombreux et indéniables attraits : Son ambiance, ses quartiers alternatifs, ses musés mais aussi ses parcs et ses lacs qui rendent la ville chaleureuse.
Mais alors pourquoi les prix sont-il si bas ? Berlin a tout d’abord souffert du départ de la population après la chute du mur. Même si la ville s’est vite transformée, elle a pendant longtemps manqué d’attractivité. Berlin a par ailleurs subit une réelle mutation non pas de par son activité économique mais par l’afflux d’étrangers venus profiter de la « partytown ».
En effet vie nocturne déjantée, colocations bon marché, et cursus universitaire réputé attirent chaque année 2000 étudiants français, et autant d’autres venant de pays du monde entier. La capitale allemande est une ville véhiculant une certaine image de liberté et de tolérance qui n’a pas fini de séduire les jeunes étudiants.
Les investisseurs étrangers ont quant à eux su flairer la bonne affaire et ont acheté 70% des biens immobiliers sur le marché. Même si les loyers sont faibles, le prix moyen à l'achat de 1800 euro par mètre carré a effectivement de quoi séduire.
Mais leur nombre de plus en plus important fait monter les prix (hausse de 8% en 2010), d’autant qu’ils ne sont plus les seuls à s’intéresser à la ville. En effet ces transformations ont attirées les familles « branchées » allemandes, de plus en plus nombreuses à s’installer dans Berlin. Celles-ci font monter le budget moyen ce qui augmente les prix non seulement à la vente mais aussi à la location (80% des habitants Berlinois sont locataires). Berlin est donc en train de vivre une véritable transformation sociologique qui ne fait pas que des heureux : si de nombreuses personnes ont décidé de venir y habiter, les anciens habitants (ou squatteurs), face à l’augmentation du coût de la vie que cela implique ont pour leur part peur de devoir la quitter.
Par ailleurs de nombreux habitants de quartiers alternatifs berlinois sont contre ce développement car cela ne corresponds pas à leur image de la ville : un endroit plus régit par les habitant eux-mêmes que par les questions financières, ou chacun peut laisser libre cours à son imagination. Les investisseurs étrangers qui décident de raser de vieux immeubles pour construire des tours ou les assainir viennent donc, selon eux, enlever une partie de son charme à la capitale.
Mais la réalité est là : Berlin est une ville en pleine mutation matérielle et socioculturelle, ce qui devrait rapidement faire augmenter les prix. Les investisseurs d’hier ont su tirer leur épingle du jeu, mais qu’en sera-t-il pour ceux de demain ?
Commentaires
You can follow this conversation by subscribing to the comment feed for this post.