Le marché locatif français
L’activité économique en berne, la baisse du pouvoir d’achat et la progression du chômage n’incite pas les locataires en place à déménager.
Cette faible mobilité des ménages et leurs difficultés financières ont des répercussions directes sur le marché locatif français, en particulier sur les locations de petites surfaces (studio ou deux pièces), dont la demande s’est fragilisée.
En effet, la plupart du temps ces logements sont occupés par des personnes ayant un budget limité et sont souvent les plus fragilisées par la crise : essentiellement des étudiants ou des familles monoparentales.
Ainsi, dans les grandes villes étudiantes de l’hexagone de nombreux jeunes libèrent leurs studios pour s’installer en colocation à moindre coût. D’autres retournent vivre chez leurs parents.
Du coup, certains biens restent vacants plus longtemps qu’avant, les délais de relocations se sont allongés. Aujourd’hui, il faut compter en moyenne 2 mois avant de retrouver un nouveau locataire.
Ce laps de temps entraine donc des corrections de prix… Pour louer plus vite les bailleurs n’hésitent plus à diminuer leur loyer… C’est surtout vrai dans les petites et moyennes communes, là où la demande est moins importante.
Depuis le début de l’année, les loyers facturés aux nouveaux locataires baissent également dans la majorité des villes de plus de 10 000 habitants. En tête, Bordeaux (-2,7%), Toulouse (- 1,1%) ou même Marseille (- 2,8%) !
A Paris, les studios se louent encore très facilement (enfin, tout est relatif... Les exigences des propriétaires sont de plus en plus pointues : être titulaire d’un CDI, toucher un salaire d’au moins 3 fois le prix du loyer… Mieux vaut avoir le cœur solide et s’armer de patience !). Pourtant, dans la capitale aussi les loyers diminuent (-2,8%).
En revanche, quelques grandes villes sortent du lot et voient, au contraire, les prix des loyers augmenter : c’est le cas de Lille (+ 3,9%) ou de Lyon (+ 2,6%)
Concrètement donc, le marché se régule de lui même : les prix augmentent d’un côté, diminuent de l’autre… Au final, sur l’ensemble du territoire, les loyers stagnent. L’encadrement des loyers prévu par la loi ALUR semble donc arriver à contretemps.
En tous cas, une seule certitude, ce qui est sur-évalué en terme de prix ne se loue plus !! le locataire semble donc reprendre un peu la main...
(Pour rappel, ce dispositif prévoit que les loyers ne pourront plus dépasser un loyer moyen de référence fixé chaque année par le Préfet dans les zones tendues. Plus de précisions ici!)
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